Pourquoi une monnaie papier ? Pourquoi pas une monnaie virtuelle ?

By 27 juillet 2018 Informations No Comments

Il serait plus juste de parler de monnaie dématérialisée plutôt que de monnaie virtuelle.

Il existe des monnaies locales dématérialisée , par téléphone, carte… mais cela implique des plate-formes de gestion qui sont chères. Cependant avec certains système du type « paypal » écolo, les porte-feuilles virtuels ne coûtent pas cher. Des logiciels libres existent et réduisent les coûts.

Mais au delà du prix, la question de l’utilisation du numérique suppose une réflexion particulière.

Au niveau de Gwada MLCE, on a préféré commencer par des billets, tout en pensant expérimenter les monnaies dématérialisée dans un deuxième temps, par carte à puce voire portable, en particulier vis-à-vis des commerçants qui reçoivent beaucoup de monnaie locale complémentaire et donc beaucoup de billets à compter. On essayera un paiement par téléphone avec une plate-forme spécialisée.

Les petits producteurs locaux ne fonctionneront pas avec des cartes à puces : ils voudront des billets.

Il faut varier les supports pour que chacun s’approprie la monnaie locale.

Pour ceux qui ont conçu Le Gwada, la monnaie est un lien physique et a une valeur éducative, d’où le désir d’évacuer tout ce qui est virtuel en terme de vision, de contrôle, de poursuite des objectifs initiaux.

Certains considèrent aussi que la monnaie dématérialisée ne quitte jamais la banque à la différence d’une MLCE en billets qui circulent.

2/Fonctionnement du Gwada

Le Gwada circulera sous forme de coupons de papier pour des questions de budget et sans exclure une évolution future vers d’autres supports.

L’utilisation de monnaie locale sous forme papier est actuellement simplifiée au niveau des autorités (Banque de France, Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution ACPR): les monnaies locales sous forme papier ne relèvent pas de la réglementation bancaire et financière dans le mesure où elles ne sont pas remboursables (pour le simple utilisateur), ni fractionnables (paiement en plusieurs fois) et ne donnent lieu à aucun rendu de monnaie (avec une tolérance pour les centimes). Il faut aussi que les euros remis en échange de la MLEC soient déposés sur un compte de dépôt tenu par un établissement de crédit habilité.

Sinon l’émetteur de la monnaie locale doit être agréé en tant qu’établissement de crédit, de monnaie électronique ou de paiement selon le cas. Cependant il est possible de demander une exemption d’agrément dans la mesure où la monnaie locale est utilisée « dans un réseau limité d’accepteur » ou pour « un éventail limité de biens et de services ». Cela suppose pour chaque MLCE de faire une déclaration d’exemption à l’ACPR qui doit notifier une éventuelle opposition dans un délai de 3 mois.